Les enceintes Bluetooth sont légion, il y en a pour tous les goûts avec des produits de très bonne qualité comme de l’entrée de gamme pas franchement brillants. Le souci, c’est qu’il n’y en a pas forcément pour toutes les bourses puisque dès qu’il s’agit d’obtenir du son sans fil un tant soit peu performant, il faut consentir à délier une bourse bien pleine.
C’est le monde cruel de l’audio qui ne tolère pas bien la médiocrité et qui a tendance à rapidement faire sentir aux amateurs la présence d’un ratio option/prix. Plus votre produit dispose de fonctionnalités, plus il est cher. C’est une règle classique plutôt logique. Le souci, c’est que la proportion entre ces fonctionnalités et le tarif demandé est hors de tout contrôle question audio.
Rajouter une entrée S/PDIF à une enceinte amplifiée ? 5€ de matériel mais une avalanche sur la facture. Proposer une amplification correcte a des conséquences à faire de l’ombre à des résultats de loto, et ajouter l’option Bluetooth à une enceinte pourtant basique explose totalement son tarif. C’est simple, pour certains constructeurs, le Bluetooth c’est devenu la nouvelle pierre philosophale qui transforme le plomb en or. Avec quelques dollars de composants, on passe une petite enceinte médiocre en medium verni à 25€ au dessus des 100…
D’où l’idée de construire soi-même sa propre enceinte Bluetooth. Sans prétendre proposer un matériel haut de gamme, mais en ajoutant juste le petit module nécessaire pour se débarrasser des fils, rendre le son plus portable et autonome sur une solution existante.
On va donc commencer par démantibuler cette petite enceinte achetée à 9.99€, il y a quelques jours (Elle est aujourd’hui à 12.99€). Rien de bien extraordinaire dans l’opération, un simple petit tournevis cruciforme suffit (et un petit couteau si vous n’avez pas d’ongles).
On commence par enlever les 2 patins anti dérapant sous l’enceinte pour accéder aux 3 vis qui ferment le châssis. Une fois ôtées, on extrait la carte qui embarque les composants et la connectique de l’appareil.
Les emplacements des 7 vis à ôter.
Il faut alors décoller la colle chaude à peine accrochée au plastique de l’appareil, décrocher le microphone précautionneusement, extraire la batterie et la carte pui décrocher le connecteur blanc qui traverse le plastique pour se connecter à l’enceinte
Une batterie 500 mAh, on pourrait la changer pour une 4000 ou une 8000 mAh ?
4 vis plus tard, on peut désolidariser l’enceinte du reste du châssis très simplement. Il ne reste plus alors qu’à identifier les divers composants, rebrancher le connecteur et tester l’ensemble pour vérifier que l’on a rien abîmé pendant l’opération.
La connectique a re-exploiter : Volume, jack, bouton d’allumage et port MicroUSB de charge.
Prochaine étape, j’hésite. Soit découper l’enceinte pour récupérer les leds afin de les intégrer au futur montage, soit laisser tel quel et identifier les différents fils pour les rebrancher derrière. Je me pose également la question de la ré-amplification nécessaire pour utiliser des enceintes plus puissantes… Il va probablement falloir sacrifier le montage d’enceintes existant pour connaitre les capacités des modèles employés.
Selon l’information recueillie, il faudra soit amplifier avec un petit module low-cost basique, soit quelque chose de plus conséquent mais cela augmenterait d’autant le budget de l’ensemble. Interrogation également quand à l’intérêt d’augmenter l’autonomie en échangeant la batterie pour un modèle plus évolué… On verra au prochain épisode.
La seconde partie est disponible ici.